Théoriquement, toutes les formations postbac devraient recruter leurs étudiants à partir de la plateforme d’orientation Parcoursup à compter du 1er janvier 2019 selon la loi ORE (Loi relative à l’orientation et la réussite étudiante).

Aujourd’hui, bien des établissements choisissent leurs étudiants hors Parcoursup. C’est le cas par exemple de Sciences po Paris comme des Sciences po de région ou de certaines écoles d’ingénieur, notamment les écoles du groupe ICAM, de la plupart des écoles de commerce et des IFSI.
Les établissements sont parfois prêts à modifier leur démarche de sélection mais la plupart demandent, comme la loi le leur permet, le report d’un an pour être sûr de garder la main quant au choix des étudiants.

La Conférence des Grandes écoles accompagne les établissements pour argumenter leur demande de dérogation. Sont avancés les calendriers, notamment pour les écoles qui recrutent par concours : « si tous les concours doivent être organisés en avril et les oraux en mai, il y a un risque de superposition », explique Philippe Régimbart, délégué général de la CGE. Par ailleurs, Parcoursup ne permet pas d’informer les candidats qui ne seraient pas admissibles… Enfin, des impératifs organisationnels devront être pris en compte, notamment le regroupement de plusieurs sessions ce qui pose aussi le problème des salles de concours pour accueillir en même temps l’ensemble des candidats.

En tout état de cause, bon nombre d’écoles « hors Parcoursup » vont demander au ministère de l’Enseignement supérieur de retarder leur entrée sur la plate-forme nationale principalement parce que la date du 1er janvier 2019 leur paraît trop proche.